Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les Tahiti'trotters

  • : Le blog de Virginie, Michel , Anouck, Marceau et Camille
  • : De Baby'Trotters à Globe'Trotters...C'est Tahiti'Trotters !! On s'est installé à Tahiti en famille avec deux bébés... puis 3 ! Puis, de retour en métropole nous avons poursuivi l'aventure en Nouvelle-Calédonie et autour de la planète
  • Contact

Voyages


DSC06958.JPG

DSC00958.JPG

DSC01753.JPG

 

DSC03514-1

 

DSC06739

 

DSC07048-1.JPG

 

DSC00486-1.JPG

 

mataiva-lagon.jpg

 

P5270208

 

DSC02624.JPG

Ukulele et Tamure

 

Archives

Time please ? Tout est relatif

A Tahiti...en remontant dans le temps...

En france
11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 08:04

Encore un petit article avant de dire au revoir à la "Terre des Hommes", en marquisien l'archipel s'appelle en effet ainsi "Henua Enata"... La Terre des hommes, quel joli nom.

 

C'est ici que le tatouage est né, "Tatau", ou qu'il a, en  tout état de cause, été redouvert à l'occasion des expéditions de Cook et des navigateurs européens. A l'époque, un petit marteau et des os permettaient de graver les dessins. Beaucoup de symboles sont liés aux éléments de la nature et aux ancètres. Aujourd'hui le tatouage a encore une place très importante et a un tout autre sens que celui de France.

 

Le Tatouage en Polynésie française est fort de sens, d'histoire, il raconte l'histoire de celui qui le porte, sa vision du monde, sa personnalité, ses sentiments... C'est comme cela que Michel s'est fait tatoué par Efraima (tout comme Sébastien lorsqu'il est venu ici).

201121-copie-1.jpg

Tatouage, travail du bois et de la pierre, création de bijoux avec les graines qu'offre la nature. La Terre des Hommes place avant tout Mère Nature au centre du monde.

 

Aujourd'hui de nombreuses familles marquisiennes vivent de la culture du Noni. Ce fruit est bu en jus pour sa richesse en vitamines et ses propriétés bénéfiques pour la santé. Il est aussi utilisé par des firmes cosmétiques et pharmaceutiques.

 

Une fois récolté, soigneusement trié et nettoyé, il est mis sur des séchoirs. Enfin il est transporté jusqu'au quai pour pouvoir être chargé dans le cargo (l'Aranui). Aux Tuamotu , l'Aranui emmène avec lui le Coprah et lorsqu'il amarre aux Marquises, il y charge le Noni.

 

C'est un bateau résolument polynésien.

201120-copie-1.jpg

Partager cet article
Repost0
11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 07:15

Nous poursuivrons ce périple marquisien par Nuku Hiva. Cette île est la plus peuplée de l'archipel avec ses quasi 2800 habitants. Taiohae, le village principal, concentre presque 2000 habitants. 

201111-copie-1.jpg

 

Pour gagner Taiohae depuis l'aéroport, il faut traverser le coeur de l'île pendant 1h45. 15 minutes de route non goudronnée, infaisable sans 4x4, puis on atteint une route bétonnée qui n'a que quelques années. Une traversée exceptionnelle qui commence par un arrêt au grand canyon, puis les crêtes vertigineues, et la bien-nommée Terre Déserte. Quand enfin, un virage laisse découvrir la baie de Taiohae, je réalise combien les habitants des Marquises sont loin du monde, isolés et protégés.

 

J'arrive à la subdivision des îles Marquises, l'équivalent d'une sous-préfecture. Ici une équipe de 6 collègues est en poste. Petite mise au point avant la réunion (est-ce nécessaire de rappeler que je travaille ?).

201112-copie-1.jpg

 

Le lendemain matin petite promenade dans le village. Une seule rue principale, la mairie, le centre artisanal, et ... la prison (à 17h les prisonniers sont dans la cour principale, sans barrière, sans rien que leur conscience pour les retenir... et ça marche ! La magie des Marquises !)

201113-copie-1


Il est temps de quitter Nuku Hiva pour voler vers Hiva Oa.  Atterrissage au creux de la vallée.201114-copie-1.jpg

 

C'est sur cette île des Marquises, que deux artistes sont tombés d'amour pour les paysages et les habitants, pour la culture et le parfum d'ailleurs. C'est ici qu'ils ont choisi leur dernière demeure.


Paul Gauguin. C'est ici qu'il s'est éteint en 1903 et où il a peint une grande partie de son oeuvre polynésienne. Bien que son oeuvre soit incontestée, son apétance pour les trop jeunes filles laisse un goût amer quant à la véritable personnalité du peintre.

201116.jpg

 

Pour autant à Atunoa, la "maison du jouir" a été conservée, empreinte du passé... A l'entrée, une devise "soyez mystérieuses, soyez amoureuses vous serez heureuses..." Mais, entre nous, pour qui se prend-il celui là !!!

201118-copie-1.jpg

 

Au centre culturel qui jouxte la maison, de nombreuses oeuvres de l'artiste reproduites.

201117.jpg

 

Jacques Brel est aussi venu fermer les yeux à Hiva Oa où il repose. Sa dernière chanson consacrée aux Marquises est frissonnante de vérité.

201115-copie-1.jpg

 

Dans un hangar d'Atuona (le principal village de Hiva Oa), à quelques mètres derrière la maison de Gauguin, on peut découvrir Jojo, le coucou que Brel pilotait. Il rendait bien des services aux habitants de l'île qui se souviennent d'un homme discret et solitaire.

 

Son goût du voyage, de l'aventure, des "gens" a été assouvi ici... sur "cette île perdue. belle à creuver". Il ne pouvait mieux décrire cette terre sauvage et sublime. Il a terminé sa vie ici où ainsi qu'il commence sa chanson "gémir n'est pas de mise aux Marquises..."

201119-copie-1.jpg

 

Enfin et surtout, rendons aux Marquisiens ce qui appartient aux Marquisiens. Ces deux artistes ne sont pas l'essentiel de la beauté et des merveilles de l'archipel. Ils ont contribué à faire connaître cette culture forte de sens, de valeur, d'espoir et de spiritualité, et c'est bien cette culture qui fait la richesse et la beauté des Marquises, celle des Marquisiens. Un peuple qui, pour moi, dégage beaucoup de force, de courage, de noblesse de coeur, de douceur et d'amour.

 

Le coeur du Pacifique battrait-il ici ?

Partager cet article
Repost0
8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 08:15

Mettez vos sacs à dos, je vous emmène avec moi aux îles Marquises. 5 jours de mission et 4 îles en escale.

 

Le job ? Organiser et animer des réunions publiques pour expliquer aux nombeux chasseurs marquisiens la nouvelle réglementation applicable en Polynésie françasie en matière d'armes à feu.

 

J'ai l'impression de réaliser mon rêve et d'animer l'émission "Echapées Belles".

 

Après 3h30 de vol depuis Tahiti nous voilà parti pour l'aventure marquisienne avec un premier stop à Nuku Hiva, juste le temps de grimper dans l'avion qui va nous mener à Ua Huka.

 

Pour rejoindre les îles entre elles, je vous laisse embarquer dans un twin-otter, un petit coucou de 10 places, véritable sensation forte pour moi qui suis trouillarde en avion.

 

20111-copie-1.jpg

 

Les îles des Marquises sont montagneuses et les côtes sont déchirées. Ici pas de lagon, la nature à l'état brut et sauvage. Sublime. 

 

La première réunion publique a lieu à Ua Huka, que nous atteignons après 25 minutes de vol. 

20112-copie-1.jpg

 

Je serai hébergée chez Florentine & Alexis au village. Leur belle-fille m'emmène de l'aéroport jusq'au village à travers la vallée. Un coin du monde préservé, protégé. Le village est tout petit, au centre l'église, le magasin (en vert sur la photo), quelques maisons éparces. L'île doit compter 300 âmes.

20113-copie-1.jpg

 

A la maison, une vingtaine de chasseurs m'écoutent et Florentine vient à la rescousse pour traduire en marquisien. Sur cette petite île reculée le marquisien est plus utilisé que le français. Après la réunion, le secrétaire de mairie me fait visiter le musée de la mairie. Un trésor ! Le musée du Quai Branly n'a qu'à bien se tenir. A Ua Huka il y a 5 musées : celui de la mairie, le musée du bois, le musée des pierres, le musée de la pêche et l'arboretum. Exceptionnel pour une commune de cette taille !

20114-copie-1.jpg


Le lendemain matin, départ de Ua Huka pour Ua Pou. Un de mes coups de coeur ! Les pics de Ua Pou sont très connus et symbolisent bien le paysage des Marquises. L'atterissage est rock'n roll ! Combien de pistes au monde ressemblent à une route et longent le relief !! On commence la descente au dessus de l'eau, les freins à fonds, avec des courants d'air qui font sursauter le coucou, puis descente en pic avant de remonter pour arriver sur la piste en forme de colline... Space moutain, de la rigolade à côté !

20115-copie-1.jpg

 

Nous arrivons le même jour que l'Aranui : un bateau cargo qui fait aussi croisièrec chic. Au loin dans la baie, je vous laisse le découvrir.  Non seulement il permet aux touristes de venir découvrir ces îles lointaines, mais il est aussi et surtout synonyme de ravaitaillement pour les habitants. Tous les 15 jours à 3 semaines le cargo apporte les vivres, objets et matériaux commandés à Tahiti.

20116-copie-1.jpg

 

Arrivée à la mairie pour préparer la réunion du soir, une conseillère municipale propose de m'emmener voir l'exposition dans la salle du conseil. J'accepte avec plaisir. Elle me montre des costumes sublimes qu'elle a conçus avec d'autres mamas. Graines de toutes les couleurs, plumes d'oiseaux, et aussi tapa : l'ancêtre du tissu, l'ancêtre du "pareu". Il s'agit décorce d'arbre tapé si finement que cela permet ensuite de le travailler pour les vêtements.

20117-copie-1

 

Claire (que j'ai photographié quand elle buvait la coco), chez qui je suis hébergée, m'emmène au spectacle de danse qui est donné pour les visiteurs de l'Aranui. Elle ne pouvait pas me faire plus plaisir, les danses marquisiennes me font frissoner. Inoubliable.

20118-copie-1.jpg

 

Puis c'est l'heure d'aller voir les gendarmes et de les emmener à la réunion pour les chasseurs... J'ai un métier, ça ne se voit pas mais je suis en plein boulot là ! Il y aura d'ailleurs beaucoup de monde à la réunion et de nombreuses questions.

20119-copie-1.jpg

 

Le lendemain matin, je fais un dernier petit tour au village et sur le front de mer.  Il est déjà l'heure de quitter Ua Pou pour poursuivre l'aventure.

201110-copie-1.jpg

 

A suivre  : Nuku Hiva...

Partager cet article
Repost0