C'est bon ? Tout le monde a récupéré ses bagages ? En avant, c'est parti pour 16 jours d'aventure.

On saute dans un taxi, direction le Chiffley Suites au coeur de la ville.  Petit échange dans l'auto : "Michel, tu as pris la poussette ?"... "Bah non tu l'as prise ?" Oups elle est restée sur le tapis ... Les vacances commencent bien !

Nous arrivons dans notre appart' hôtel. 22ème étage : tout le monde descend. Extra ! Mais c'est qu'on va être bien Tintin !

Un petit tour de la ville, ça vous dit ?

Avant de partir en vadrouille, quelques infos sur Auckland. C'est une ville cosmopolite de 1,3 millions d'âmes  où il fait bon vivre. Elle décroche en 2010 le titre de 4ème ville la plus agréable au monde derrière Vienne, Zurich et Genève. Idéalement située entre la mer de Tasman et l'océan Pacifique, climat tempéré, forêt tropicale aux portes de la Ville, plages à proximité, la "City of sails" (cité des voiles) est dynamique et assurément contemporaine.

ça donne envie ? Allez hop on y va !

Quel plaisir de retrouver une ville !! une vraie !

L'architecture moderne cohabite avec les faubourgs de l'époque coloniale, les espaces verts sont nombreux et le front de mer propice aux balades. Ses airs victoriens et son charme à l'anglaise contrastent avec les buildings futuristes, mariage insolite qui unit propreté, dynamisme et sérenité.

Et la cerise sur le gâteau pour les tahitiens d'adoption que nous sommes : des magasiiiiiiiiiins !!!

Tiens, on a comme l'impression d'être arrivés dans la patrie du Rugby ?

Quelques kilomètres et emplettes plus tard (dont... une poussette, puis deux poussettes... la notre étant introuvable à l'aéroport...), nous arrivons près de la Sky Tower qui surplomble la ville : une élégante aiguille de 328 mètres. En terre "british" restons chauvin, de la rigolade à côté de la Tour Eiffel !

Nous ne resistons pas à l'appel des cieux et prenons l'ascenceur, direction le dernier étage pour admirer la Ville et ses alentours : Devonport, les volcans éteints, le mythique Eden Park, et le non moins mythique Show Girl de Jean-Ba (qui, seul, comprendra).

Impression vertigineuse, les pieds sur la vitre... Et au passage nous assistons au saut à l'élastique d'un de ces inconscients capable de plonger vers le bitume ! bouh !

Bien que nous soyons tombés sous le charme d'Auckland, il faut déjà partir. Demain, nous prenons la route pour Rotorua.

Nana Auckland, et on l'espère à bientôt !

Avant de vous emmenez avec nous en Nouvelle-Zélande, une petite promenade à la Présidence de la Polynésie française.

Et oui ! Ici c'est bien la France ; mais c'est aussi et surtout un statut d'autonomie qui nous offre la chance d'avoir un président, un gouvernement et une assemblée de la Polynésie qui vote les lois du Pays (oui oui ... du "Pays"!)

Cette collectivité d'Outre-mer a des compétences propres très élargies. La joie du statut  d'autonomie (enfin son silence ou sa complexité au choix...) justifie bien souvent nos longues heures de travail à rechercher dans les textes et la jurisprudence qui fait -quoi (ce qu'on ne trouve jamais). Bien souvent la Polynésie française est oubliée par le législateur et les ministères de France métropiltaine, ce qui génère des vides juridiques hallucinants !!

Bon en attendant, ne commençons pas un débat juridico-juridique et profitons des jardins de la Présidence. Parce qu'ici on voit les choses en grand ! Des petits Versailles dans les mairies et la cérise sur le gâteau pour le bâtiment de la Présidence (ahhhh... ce Gaston Flosse, "le vieux Lion" !).

Pour la semaine dédiée à la fête de la science, opération Portes Ouvertes chez Gaston Iti ( Traduisez Gaston Le Petit, notre Président du moment : Gaston Tong Sang). Voici quelques images du palais présidentiel...

A l'entrée l'emblème du Territoire :

A quand la Garden Party dans ces jardins ? oups non... ici pas de Garden Party mais des "soirées sushis" ( oh; rien qu'une toute petite affaire qui coûtera peut être son siège de sénateur à Gaston Flosse...)

Chaque année en octobre la Foire Agricole réunit toutes les richesses cultivées en Polynésie sur la place de Vaitupa à Fa'a'a, juste en face de Moorea. C'est extraordinaire de venir à une foire agricole au bord d'un lagon  !

Les nombreux fruits et légumes cultivés dans les différents archipels sont là.

Quelques exemples ?

Le Uru : le fruit de l'arbre à pain que se mange en frite, ou encore au barbecue ;

Les différentes variétés taro : indispensable dans le ma'a (repas) traditionnel tahitien. Privilégié en purée ;

Le tarua : une racine dérivée du taro ;

La banane fei : une banane légume qui se cuit au four ou à l'eau ;

L'igname ;

La patate douce ;

Les pamplemousses qui n'ont rien à voir avec ceux que nous connaissons en France. Ils ont un gout d'agrumes sans amertume ;

Les ananas... les meilleurs du monde sont à Moorea !

Les citrons... des Marquises de préférence ;

Les différentes sortes de bananes -fruits ;

Les classiques mangues ; les papayes, coco, etc.

Difficile de décrire les goûts des produits que l'on ne trouve pas en France, tellement ils sont particulier. Les parfums et les couleurs donnent envie de tout acheter, mais nous nous raisonnons pour éviter de les perdre. Va falloir prendre des cours de cuisine polynésienne pour cuisiner tout cela correctement...

Nous passons ensuite du côté des plantes, des fleurs et de la vanille...

... avant de rejoindre le coin des animaux... le clou du spectacle pour les petits ! Anouck reste sur ses gardes au cas où.. on ne sait jamais.  Marceau quant à lui n'a qu'une envie : aller dans l'enclos pour les voir de plus près !

Et oui, en Polynésie française il n'y a pas de facteur, nous allons donc à la Poste pour récupérer le courrier dans la boite postale qui nous a été attribuée. Voici donc un peu de notre quotidien, bien différent de celui de la France.

Une à deux fois par semaine, entre midi et deux, Michel quitte son bureau sur le front de mer (il a la chance d'avoir une vue sur le port au boulot, veinard !), traverse le parc Bougainville et se rend à la Poste centrale (ici c'est l'OPT : l'office des postes et télécommunications).

Et voici les rangées, que dis-je, les murs de boites postales :

Dimanche 22 août. Ce soir nous redécollons pour Papeete mais avant cela nous décidons une journée en bâteau autour de Tahaa. Posté de bon matin sur le ponton au bout de l'hôtel, nous attendons notre pirogue à moteur.

Mais vous nous direz... C'est où Tahaa ? Tahaa partage son lagon avec celui de Raiatea, juste en face de Bora-Bora, au coeur des îles sous le vent dans l'archipel de la Société. La légende dit qu'elle aurait été détachée de Raiatea par une anguille sacrée.  Aux temps anciens il s'agissait d'un centre de cérémonie de la marche sur le feu...

Lîle "vanille" comme elle se nomme aussi, fait 88 km carré de superficie et compte 4500 habitants. Elle est accessible uniquement par bâteau, ce qui a préservé son authenticité et son charme.

Laissons les dauphins nous montrer le chemin...

Au gré du vent et des nuages qui s'enfuient, les bleus se succèdent sur le lagon... Exceptionnel ! D'une vague à l'autre, tout est différent, hypnotisant. Et si vous ne nous croyiez, regardez ce petit échantillon :

Une toute petite heure de bâteau et nous arrivons au jardin de corail, un aquarium grandeur nature où les "patates" de corail accueillent des centaines de poissons. Masques, tubas, chaussures au pied (pour éviter les poissons pierre) et le voyage aquatique peut commencer dans un décor paradisiaque.

Bien rafraîchis par ce bain, nous reprenons notre périple : direction la Vanillère. Nous accostons pour visiter cette vanilleraie traditionnelle de Tahaa.  Je crois que l'on peut dire, sans chauvinisme, que c'est ici qu'est faite la meilleure vanille du monde (bon d'accord... déjà de la Polynésie, notons que 80% de la vanille du Territoire est produite à Tahaa...).

De la plantation, au séchage des gousses, jusque qu'à leur calibrage nous suivons attentivement toutes les étapes de la production. C'est un travail extrêment soigné qui demande beaucoup d'attention. Les gousses sont cueillies à la main, une à une, puis séchées en plusieurs étapes sur le séchoir puis réfrigérées, puis de nouveau séchées à l'air libre... Des semaines et des semaines de patiente et de suivi, tout cela explique son prix et sa rareté.

Nos estomacs nous rappellent qu'il faut faire une pause pique-nique. Un petit creux vous aussi ?

Que diriez-vous d'un pique-nique sur motu : au menu paysage de rêve (peu nourrisant mais tellement magique !) un bon poisson cru coco, un poulet fafa, du po'e banane, du taro et du uru. Si nous n'avions pas un avion à prendre ce soir, nous y jouerions  presque les robinson crusoe.

Il est bientôt 15h, nous reprenons le bâteau pour une visite dans la ferme perlière de notre capitaine de navire, Daniel.

Son épouse aurait été une excellente instit,' elle nous explique les étapes de la "naissance" d'une perle de Tahiti : De la greffe du nucléus, aux plongées pour remonter les nacres  puis nouvelles greffes des nucléus de plus en plus grands (ce sont eux qui donneront la taille de la perle). Les couleurs seront quant à elles détermineées par les nuances de la nacre.

Nous écourtons la fin de la leçon pour retourner sur Raiatea. Le temps passe vite et notre avion décolle à 18h30. Daniel met le turbo sur le lagon, et son fils nous pêche en 4x4 sur le quai pour nous emmener sur le tarmaque. Une vraie chasse au trésor !

Les petits loups tombent de fatigue et nous aussi !

18h30. L'avion n'a toujours pas décollé... Surprise du dimanche soir, il décollera avec 3h de retard !!!! grrrr !! Et, monopole oblige, ce désagrément ne donne lieu à aucun remboursement. En tout état de cause, nous connaissons maintenant par coeur le petit aéroport de Raiatea ! Et nous ne gardons que le meilleur de notre expédition !